De 780 à nos jours (page 7/13)
Des archives pour l’histoire des Acadiens et des protestants

Sous l’Ancien Régime, le Poitou a été une terre d’élection pour le protestantisme, et fut aussi une terre d’échange, notamment vers l’Acadie et la Nouvelle-France. Les archives en gardent la trace et aident à en écrire l’histoire.

L’Acadie faisait partie de la Nouvelle-France, colonie française d’Amérique du Nord. Les colons français d’Acadie en ont été expulsés en 1755 lorsque ce territoire est passé sous contrôle anglais. Certains ont fini par être installés à Archigny, sous les auspices du marquis de Pérusse des Cars et sur des terres relevant pour la plupart de l’évêché de Poitiers, ce qui explique la provenance des deux plans ici présentés.

A la même époque, la situation des protestants mobilisait elle aussi l’attention des pouvoirs publics. Par une déclaration royale de 1736, il avait été prescrit de faire tenir par des officiers publics des registres pour inscrire les décès des protestants non convertis au catholicisme. En effet, depuis la révocation de l’édit de Nantes en 1685, les protestants étaient souvent inhumés clandestinement. Le registre ici présenté est le seul ouvert en application de cette déclaration qui soit conservé aux Archives départementales.

Au-delà des archives publiques, l’histoire des protestants sous l’Ancien Régime passe aussi par certains fonds d’archives privées, telles les œuvres du pasteur Jean Rivierre (XXe siècle).

Compléments souvent très riches aux archives des institutions publiques, les fonds d’archives privées sont choisis par les Archives départementales, en accord avec leurs propriétaires, sur la base de leur intérêt pour l’histoire du département.

 

 


Évêché de Poitiers

Plan des terres concédées pour l’établissement des Acadiens à Archigny, [1773]

Plan d’implantation de la Ligne acadienne, [1780]

Sur les 4000 arpents (plus de 2600 hectares) de terres affectés aux Acadiens, 2400 dépendaient de l’évêché de Poitiers (zones G, H, I et K du plan de 1773). Le premier plan a été réalisé juste avant la construction des premières maisons, en 1773. Le second présente la situation de l’établissement en 1780. On y voit nettement les « Huit maisons », parmi lesquelles aujourd’hui le musée acadien d’Archigny.

Le territoire de l’Acadie correspond aujourd’hui dans une large mesure aux provinces canadiennes de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Les colons français furent expulsés en 1755 et certains d’entre eux finirent par s’installer à Archigny, sous les auspices et, en partie, sur les terres (zones C, D et E du plan de 1773) du marquis de Pérusse des Cars.

 

Registre des décès protestants à Loudun, 1748-1789

A Loudun, le registre était tenu par le lieutenant général de police de la ville.

Dans les registres paroissiaux ne sont enregistrés par le curé que les actes de baptême, de mariage et de sépulture de ses paroissiens, donc des seuls catholiques, d’où la nécessité apparue en 1736 d’ouvrir des registres spécifiques aux protestants.

 

Dictionnaire des familles protestantes du Poitou, par le pasteur Jean Rivierre

Vol. 6 (Naudon à Rouget), 1964-1966

Comportant au total 13 volumes et plus de 6 000 pages manuscrites, les œuvres du pasteur Rivierre (1904-1993) sont le fruit de plusieurs décennies de travail, aujourd’hui abondamment utilisées tant par les historiens du protestantisme que par les généalogistes.

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