De 780 à nos jours (page 6/13)
Des archives pour l'histoire locale

De la généalogie à la recherche universitaire, les archives ont des usages multiples.

Elles sont particulièrement riches pour faire l’histoire locale des territoires qui composent aujourd’hui le département de la Vienne. Les exemples ici présentés en illustrent quelques aspects au XIXe et au XXe siècle.

On y trouve bien sûr les traces de sites historiques emblématiques, comme la manufacture d’armes de Châtellerault.

Mais on y trouve aussi des documents témoignant de la vie quotidienne des habitants du département, au travers par exemple du développement des infrastructures (alimentation en eau, éclairage public...) ou de l’approvisionnement des marchés.

Ces informations figurent en particulier dans les archives des administrations. Ainsi, les archives de la préfecture relatives à la tutelle qu’elle exerçait sur les communes avant la décentralisation, sont une véritable mine pour l’histoire locale au XIXe et au XXe siècle.

Elles figurent bien sûr aussi dans les archives des collectivités elles-mêmes, comme ici celles de la ville de Loudun, déposées aux Archives départementales.


Affaires militaires

Plan du site retenu pour la construction de la manufacture d’armes à Châtellerault, 26 septembre 1817

En 1815, la plupart des manufactures d’armes se trouvaient dans les régions frontalières du Nord et de l’Est, particulièrement exposées aux menaces d’invasion militaire. Pour y remédier, on chercha un site au-delà de la Loire, et c’est Châtellerault qui fut retenu en 1817. La main-d’œuvre qualifiée, employée dans la coutellerie, était déjà sur place, et le débit de la Vienne offrait une source d’énergie appropriée. C’est donc un site riverain de la Vienne, au confluent avec l’Envigne, qui est retenu la même année, ainsi qu’en atteste ce plan.

Une ordonnance royale du 14 juillet 1819 a officiellement prononcé la création de la manufacture d’armes.

 

Préfecture (affaires communales)

Angles-sur-l’Anglin. Construction d’un bélier hydraulique pour assurer l’alimentation en eau du bourg

  Devis, 1881-1882

Facture, 1881-1882

Décret présidentiel, 1881-1882

Lorsqu’on ferme un robinet brutalement, la surpression produit du bruit et peut endommager la canalisation. Les frères Montgolfier, plus connus en tant que pionniers de l’aérostation, ont eu en 1792 l’idée de détourner à bon escient l’énergie dégagée par cette surpression : leur « bélier hydraulique » permet de monter le liquide jusqu’à plusieurs dizaines de mètres sans énergie autre que celle apportée par le courant lui-même. Au moment où la commune d’Angles décide d’en faire l’acquisition, l’utilisation de ce système est à son apogée : en 1876, la maison Bollée, un des principaux fabricants, à qui Angles a fait appel, en avait recensé une centaine en Indre-et-Loire et alentour. L’électrification croissante l’a rendu désuet après guerre, mais l’intérêt actuel pour les énergies renouvelables lui a donné une nouvelle jeunesse.

 

Availles-Limouzine. Réseau d’éclairage public à l’acétylène : plan des canalisations, 26 janvier 1911

Plan des canalisations, 26 janvier 1911

L’éclairage public au gaz de houille, plus connu sous le nom de « gaz de ville », était largement répandu dans les grandes villes françaises depuis le milieu du XIXe siècle. Demandant des infrastructures plus légères et moins coûteuses, l’éclairage à acétylène a tenté des localités plus modestes, comme Availles-Limouzine, qui décide de s’équiper en 1910. Ce système aura finalement été utilisé peu de temps car, à partir des années 1920, l’électrification des campagnes progresse : Availles adhère au syndicat intercommunal d’électrification de Mauprévoir et met en vente son usine à acétylène en 1922.

 

Commune de Loudun. Le prix des grains, de la paille, du pain, des légumes secs et de la viande, constatés chaque quinzaine.

Registre des marchés de la ville, 16 avril 1820-1er novembre 1831

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