Trésors de l'imprimerie. Les incunables des Archives (page 4/5)
Les filigranes des papetiers

 

Le papier supplante le parchemin avec l’imprimerie au 15ème siècle. Il présente l’avantage d’être moins coûteux, moins rare et plus souple que la peau d’animal.Le papier est un élément important d’identification d’un livre ancien. Son examen permet non seulement de déterminer le format du livre mais aussi de dater l’impression et d’identifier le lieu de fabrication grâce à sa marque, le filigrane. C’est dans la péninsule italienne que les premiers moulins européens se sont installés au 14ème siècle. Il a fallu attendre le 16ème siècle pour que chaque pays ait sa propre industrie papetière de qualité.

Sur la 1ère image, on repère un filigrane typiquement italien, la lettre R surmontée d’une fleur.
Summa theologica, pars tercia, Saint Antonin, 1496 - BIB 2010

Sur la 2ème image, on voit une licorne, animal fabuleux le plus utilisé pour les filigranes. Il en existe de nombreuses variantes. Celle-ci correspond au type français : à tête de bouc mais avec des jambes courtes et une queue assez longue. Ce type de papier est fabriqué dans la région Nord-Est.
Expositio beati Gregorii pape super Cantica canticorum, Grégoire Ier, 1498 - BIB 2298

Sur la 3ème image, c’est une fleur à six pétales, c’est une représentation très commune en Lombardie. Dans un même livre de la même édition, plusieurs papiers de provenances différentes peuvent être utilisés. C’est le cas pour la somme Antonine.
Summa theologica, pars tercia, Saint Antonin, 1496 - BIB 2010

 

 

 

 

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