Cela devait arriver. Reste que 102 ans au même endroit, pour un oiseau migrateur, c'est déjà très respectable. Les avions, comme les cigognes, volent où le devoir les appelle. Demeurent un lieu au sud de Dijon, des souvenirs tristes ou glorieux, un lien très fort avec le Grand Dijon, et des archives.

Je suis très honoré que la BA 102 ait choisi les Archives départementales pour présenter une dernière fois tous ces souvenirs, et pour déposer une collection de leur publication périodique. Je veux saluer le professionnalisme de Frédéric Lafarge, avec lequel l'équipe des Archives départementales a eu grand plaisir à monter l'exposition "Un as pour parrain" dans le grand hall de l'hôtel Rolin, dont le présent livret garde le témoignage et transmettra la mémoire.

Le colonel Pierre Réal et son équipe ont eu à cœur, à travers la Semaine Guynemer qu'ils ont mise sur pied avec les collectivités et avec leurs partenaires, de ne quitter Dijon ni furtivement ni tristement. Comme Guynemer, étoile filante et brillante de la Première Guerre mondiale, ils prennent congé avec panache et simplicité.

En 2015, les Archives départementales ont honoré l'un de leurs grands anciens, René Goguey, qui a fait don de sa collection unique de photographies d'archéologie prises d'avion. Cette année encore, nous sommes heureux d'accueillir l'Armée de l'air. Que tous les personnels, anciens ou actuels, de la BA 102, trouvent ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

L'histoire continue : à Luxeuil, pour les cigognes; un peu partout en France, pour les personnels présents sur la BA 102 jusqu'à la fin du mois de juin 2016. Pour Dijon, elle s'arrête, mais nous nous n'oublierons pas.