Printemps des Poètes 2022 : l'éphémère (page 10/13)
Jacquemart en goguette : « Viens, Jacqueline » (début du XXe siècle)

ADCO, 48 J 43

 

En 1902 sort une chanson de Félix Mayol, « Viens, Poupoule », appelée à un immense succès. Un ouvrier paie à sa femme le café-concert. La « parodie » dijonnaise met en scène le Jacquemart de l’église Notre-Dame emmenant sa femme « rigoler dans Dijon » à l’occasion de la cavalcade. La chanson n’est pas datée, mais peut-être s’agit-il de la cavalcade de juillet 1903, qui mit en scène Charles le Téméraire « fair’ sa rentrée dans l’patelin » place Darcy. Le Comité des fêtes a organisé des chars, dont celui de la « reine du marché » et celui « de l’av’nir », avec les lessiveuses du faubourg de Raines. Il « faut délier les cordons de sa bourse » pour donner à la quête ; car « c’est encor’ du bonheur que soulager le malheur ». Jacquemart et Jacqueline ont vidé quelques flacons : « ils prirent les bancs de la plac’ d’Armes pour l’église Notre-Dame. Tandis qu’ils roupillaient, les deux gosses en haut braillaient » : Jacquelin et Jacquelinette demandent à leur mère de remonter leur père ; ils sont inquiets car « sous sa cuit’ il pourrait écraser le tramway ! ».
La chanson est antérieure à 1909, disparition sous cette forme de l’imprimerie Jacquot et Floret.

 

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