La presse locale numérisée (page 4/8)
Le forcené d'Usseau


 

L’Avenir de la Vienne du 17 mai 1905

Rappel du contexte : le 4 mai 1905, au lieu-dit Le Chêne, à proximité du bourg d’Usseau, Alexis Grandpied reçoit une décharge de fusil en plein visage. Le coup de feu est parti de la maison de François Roy, ancien garde-chasse qui deux ans plus tôt a perdu son emploi, du fait de la dénonciation par Grandpied de braconnage. Roy se retranche dans sa maison et menace de tirer sur quiconque en approche, ce qu’il fait sur Barraud, greffier, puis sur le gendarme Fuseau. Un détachement du 32ème RI arrive à 17 h 30, commandé par le sergent Gentil qui sera aussi atteint par un coup de feu tiré par Roy. Le siège du forcené d’Usseau commence. Il se terminera le 13 mai par l’intervention du 6ème régiment du Génie d’Angers qui dynamitera la maison. Roy en réchappe. Pendant le siège, Usseau devient l’endroit à la mode où la foule accourt. Des cartes postales sont éditées, des chansons écrites et à la suite de l’arrestation de Roy, la maison est pillée de chaque objet par la foule. La presse locale et nationale ironisera sur les autorités qui ont du mobiliser 700 hommes contre un garde-chasse de 70 ans, armé d’un fusil de chasse et réfugié dans une bicoque avec pour seule défense son lit qui barre la porte. Il est condamné à mort en août puis gracié par le président de la République le 22 septembre de la même année.


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