Rodolphe Roubet (page 4/4)
Au service des Lot-et-Garonnais


Au service des Lot-et-Garonnais

À la Libération Rodolphe Roubet est à nouveau très actif tant sur le plan professionnel que politique.

 En tant qu’expert agricole, il est sollicité dès septembre 1944 par le comité départemental de libération (CDL) qui le nomme à la commission paysanne. Cet agriculteur moderne est porté par ailleurs à la présidence de la fédération départementale des planteurs de tabac, poste qu’il occupera jusqu’en 1966.

 Mais surtout il se consacre à l’administration de sa commune, et de son canton. Tête de liste de la SFIO, il devient en 1945 le premier président socialiste du Conseil général de Lot-et-Garonne. Avec l’appui des différents partis et mouvements de gauche, il conduit une politique qu’il qualifie lui-même de « République sociale ».

Il laisse en 1949 la présidence et remplit son dernier mandat de conseiller général du canton de Tonneins.

En 1959, il se retire de la vie politique mais demeure jusqu’à sa disparition en 1994 un observateur avisé de la vie communale et agricole.
 

Arrêté du préfet Jean Duvignau rétablissant Rodolphe Roubet dans ses fonctions de maire, 2 octobre 1944.

Arch. dép. de Lot-et-Garonne, W vrac cabinet du préfet/2

Le commandant Baril cède le fauteuil de maire à Rodolphe Roubet. A l’appel de la Résistance, il prend le commandement du bataillon de l’Atlantique pour libérer la pointe de Grave.

Rodolphe Roubet remplit deux nouveaux mandats de maire avant de céder la place, en 1959, à Franck Bize pour raison de santé.

 
 
Lettre ouverte de Rodolphe Roubet aux Clairacais transmise pour information au préfet de Lot-et-Garonne, [30 avril 1945], deux pièces.

Arch. dép. de Lot-et-Garonne, W vrac cabinet du préfet/3

Plus que le sujet de cette lettre, qui concerne la suspension des festivités en temps de guerre, l’intérêt réside ici dans la réaffirmation de son attachement aux valeurs républicaines et morales qui ont sauvé la France.

 « …Je me suis battu sur des idées politiques et j’ai souffert pour elles. Il ne me déplait pas, dans le consultation électorale de dimanche, d’allier la morale à la politique. Et d’ailleurs, que sont les idées politiques et sociales, si elles ne s’appuient pas sur les bases solides de la loyauté, de la droiture, de la bonté, de l’honneur, du respect du passé et des morts, de la foi en l’avenir ? Que sont les doctrines les plus généreuses si elles ne s’appuient pas sur la générosité intime de chacun ? ».

 
 

Fiche individuelle de candidature aux élections cantonales du 23 et 30 septembre 1945.

Arch. dép. de Lot-et-Garonne, 1831 W 26

Opposé au Docteur Pierre Vautrin, socialiste indépendant, Rodolphe Roubet est confortablement élu le 30 septembre 1945, grâce au report de voix de Fernand Ducasse son concurrent communiste. L’assemblée départementale le nomme président du conseil général. Il occupe cette fonction jusqu’en 1949 et est remplacé par le Docteur Toussaint, radical-socialiste. Il hérite alors de la présidence de la commission agriculture et des transports. Aux élections cantonales de 1955, il est battu par M. Jean Boue, maire de Tonneins, radical-socialiste, et perd définitivement son mandat.

Dissoute par le gouvernement de Vichy, l’assemblée restaurée de 35 membres se repose sur trois forces équivalentes : 10 conseillers communistes, 11 conseillers socialistes et 11 conseillers radicaux et radicaux socialistes.

 
 

Lettre du préfet au commissaire de la République relative à l’organisation du bureau et des commissions du conseil général, 06 octobre 1945.

Arch. dép. de Lot-et-Garonne, W vrac cabinet du préfet 3302

Les trois forces politiques réunies au siège de la CGT s’entendent pour former les commissions en vue de la première session de l’assemblée départementale qui se déroulera le 29 octobre 1945.

 
 

Tract de candidature aux élections générales du 21 octobre 1945.

Arch. dép. de Lot-et-Garonne, 1958 W 15

Grâce au bon résultat de la SFIO, en 3ème position derrière le PC et le MRP, Jacques Arrès-Lapoque, secrétaire fédéral du parti socialiste, est élu député. Cependant le projet de constitution auquel il participe est rejeté par le référendum du 5 mai 1946 et l’assemblée est dissoute ; aux élections générales du 2 juin 1946 il est battu et la SFIO enregistre un net recul.

 
 

Note de renseignements relative à la réunion publique organisée par la SFIO à Tonneins le 14 avril 1946, 16 avril 1946.

Arch. dép. de Lot-et-Garonne, 1958 W 14

« …Parmi les premiers [vœux de politique générale], il a cité la dispense d’obligation militaire pour les déportés et les STO, la démobilisation de la classe 1943, l’épuration, des revendications touchant les assurances sociales et la retraite des vieux travailleurs, l’exonération de l’impôt aux sinistrés agricoles, la suppression de la police d’État partout où c’est possible, que la Constitution prévoit un texte sur l’obligation du travail. »

Dans ce congrès, Rodolphe Roubet, président du conseil général, expose son programme politique.

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